Pour cette fin d’année et de saison, beaucoup de pilotes cherchent à changer de monture, pour attaquer l’année 2014 du bon pied. Pourquoi ne pas passer au 24 » ? Certains diront « non merci, je ne suis pas Dany McAskill ». Attention, 24″ ne rime pas uniquement avec street trial, mais aussi avec trial naturel. Pour cela, nous vous proposons l’essai de l’OZONYS CURVE 24″, modèle étudié pour le trial en naturel.
Présentation
Pour la fabrication du cadre, OZONYS a choisi de garder le même concept que son grand frère le 26″. On retrouve le principe typique à OZONYS, à savoir un tube unique hydroformé, qui part de la douille de direction vers le boîtier pédalier. L’autre particularité vient du triangle arrière, car les haubans sont soudés sur le tube principal, et portent directement sur les pattes de roues. Aucun arceau ne vient relier les haubans de toute la longueur, seul deux petits tubes font une liaison haubans/boîtier pédalier. Les bases arrières sont fixées sur le boîtier par le biais d’un YOKE rapporté. Un petit gousset est rajouté sur la jonction haubans/tubes avants.
Au niveau de la douille de direction, on remarque qu’il y a eu un très gros travail esthétique. Le large évidemment se fait tout autour de la couronne du sigle d’OZONYS. Autre point innovant, le système de tension de chaîne qui, lui aussi, est propre à la marque. Fini les escargots, place à 2 vis, une permettant de fixer l’axe de roue, et l’autre pour verrouiller le réglage. Une 3ème vis de plus petit diamètre, filetée sur toute sa longueur et faisant effet de butée, permet de faire avancer ou reculer l’ensemble du système. Gros avantage car, grâce à ce système, vous pouvez démonter la roue sans modifier la tension de chaîne.
La fourche a également reçu une modification, au niveau des fourreaux. On remarque ce changement lorsque l’on se positionne face elle, puisque les deux fourreaux sont cintrés vers l’intérieur afin de la rigidifier au maximum.
Les équipements sont de chez BONZ, marque des accessoires OZONYS. Des produits bien travaillés esthétiquement, avec de belles finitions. On remarque des moyeux très fins qui inspire la légèreté. Les jantes simple parois sont évidées en forme de carré, et rayonnées avec des rayons de diamètre 2.0, 1.8, 2.0. Le poste de pilotage est composé d’un cintre relevé et d’une potence de 175mm par 35°, et la direction se fait par des roulements semi-intégrés.
Les manivelles de 165 mm ISIS reste assez simples, et sont protégées par une petite flasque en alu, bien travaillée au niveau esthétique, à orienter suivent votre pied d’appel.
Continuons sur la transmission qui se fait par une chaîne KMC light, venant s’entourer autour d’un pignon cannelé de 14 dents. Pour le grip, OZONYS a fait appel aux pneus TRY ALL.
Et, pour finir en beauté, le freinage ! Pour notre test, nous avons eu la chance d’essayer la version haut de gamme avec les HOPE, montés directement sur la fourche et le cadre, grâce au système POST MOUNT. Grâce a ce type de montage, le réglage du frein est beaucoup plus facile. il existe plusieurs options possible au niveau du freinage, soit full HS 33, soit HS 33 à l’arrière et disque à l’avant, soit, comme sur notre modèle de test, full disque HOPE.
Direction les zones, naturelles bien sûr !!! Le premier contact est très agréable, la position est naturelle, bien au milieu sur le vélo. L’équilibre est excellent, les deux roues à plat, on ne ressent pas que nous sommes sur un 24″.
Chose particulière, lors du passage en roue arrière, on ressent une sensation de lourdeur qui vous oblige à forcer plus que d’habitude. Même pour rester en position sur la roue arrière, il est un peu plus physique. Autre point gênant, du moins sur notre modèle de test, lors de la prise d’élan ou lors de gros appuis, l’extrémité de la manivelle vient toucher le hauban…
A l’inverse, pour les franchissements, le CURVE V4 vous permettra de repousser vos imites. A aucuns moments, on a la sensation d’être sur un 24″, la géométrie est parfaite. Pour les marches naturelles, même sur les bunny hop, le vélo vous aide bien. Malgré sa conception, on s’attend à avoir un vélo très rigide, mais, au contraire, il est plutôt souple au niveau du pédalier, permettant de pardonner les erreurs. Cette légère souplesse donne une impression de retenue lors de gros transfert, surtout sur la roue arrière, comme si le vélo avait un temps de réaction. Par contre, on arrive a monter très haut mais il manque un peu de longueur.
Pour le freinage, les HOPE brillent par leur puissance à l’avant, mais manquent parfois de mordant à l’arrière. Un disque plus grand pourrait éventuellement gommer ce léger manque. Pour les zones naturelles, leur progressivité vous permettra d’enrouler les obstacles en toute fluidité.
En bref
L’OZONYS CURVE V4 24″ est un vélo très bien étudié pour les zones naturelles. Ce n’est pas un bout de bois, et pardonne donc certaines erreurs de son pilote. Cepandant, il faut un petit temps d’adaptation pour exploiter ses capacités vraiment au maximum.
Son look hors du commun, et sa robe noire parsemé de quelques touches de vert, vous permettra de rouler sur une machine différente des autres 24″.
Prix du modèle essayé en double freins Hope : 2150 €
Géométrie
Empattement : 1055mm
Bases : 369mm
Boitier : +60mm
Poids : 8,5kg
Fiche technique
Cadre : CURVE 24 HYDRAUFORMED Aluminium 6061
Fourche : BONZ PRO LIGHT aluminium 7075 disc 160mm ou HS33
Potence : BONZ PRO LIGHT 150mm x 35°
Guidon : BONZ PRO LIGHT aluminium
Jeu de direction : BONZ PRO LIGHT semi-intégré
Frein avant : HOPE TRIAL ZONE 2013 180mm
Frein arrière : HOPE TRIAL ZONE 2013 180mm
Manivelles : BONZ alu 7075 T6 170mm
Pédales : BONZ PRO LIGHT simple cage
Roue libre : BONZ PRO LIGHT 18 dents, 108 points d’engagements
Protection de roue libre : BONZ PRO LIGHT CNC
Pignon : BON PRO LIGHT 14 dents cannelé alu 7075
Jante avant : BONZ PRO LIGHT 32mm 28 trous percée
Jante arrière : BONZ PRO LIGHT 47mm 32 trous percée simple paroi
Moyeu avant : BONZ PRO LIGHT disc 28 trous
Moyeu arrière : BONZ PRO LIGHT disc 32 trous cannelé
Pneu avant : MAXXIS SNYPER
Pneu arrière : SCHWALBE BIG BETTY
Test : Alexandre Maynadier - Photos : Christopher Franck