Avant en 20 pouces il y avait les Espagnols et les autres. Puis les Allemands sont venus mettre un peu la pagaille avant que les Français pointent enfin leur nez, mais c’est avec l »Autriche et la Suède qu’Albertville a vibré. Voir un seul Espagnol dans les 6 premiers et même mieux un podium avec un seul Ibérique est bien un changement notable qui mérite un début d’explication.
Il ne faut pas occulter le fait que Ion Areitio est absent pour blessure, et qu’il était jusque là celui paraissant le mieux armé pour concurrencer ses deux compatriotes, mais quand même… Benito Ros était là, lui le champion du monde. Son long voyage dans la nuit de samedi pour revenir de Cahors peu expliquer sa contre performance mais ceux sont bien ses adversaires qui ont acculé le Champion du Monde et l’ont poussé au delà de la sixième place qualificative pour la finale. On ne doute pas qu’il répondra présent au mondial, mais quand même maintenant que la porte est ouverte, les jeunes savent que c’est possible. Benito qui prend un 4 et un 5 sur la zone 3 alors que Mustieles, Nymann, Pechhacker, Merger et Courtes sortent avec un zéro ou un 1 laisse perplexe. Le transfert où il chute n’était pourtant pas si terrible. Sa déception était à la hauteur de sa frustration. On vous rassure Benito est encore la Bestia.
Rick Koekoek a eu les mêmes difficultés que Benito Ros sur cette zone 3 en prenant 2 échecs, mais avec deux tours à 7 il est malgré tout en finale. Une finale qu’il termine finalement à la 5ème place. Le grand Hollandais est là mais il se doit de faire mieux pour résister aux jeunes loups, son engagement permanent en fait un redoutable compétiteur.
Par contre que dire de la performance des Pechhacker, Nymann, Merger et Courtes. Les deux Français ont été admirable en demi-finale, avec une envie visible de passer une nouvelle fois en finale sans se poser de question inutile, ils ont roulé ils sont passé. La France le pays du 26 ? ça c’était avant surtout si on se souvient des performances récentes d’Alex Rudeau et Benjamin Durville. Une belle dynamique anime les Français ce qui est une excellente nouvelle. On se met à rêver du jour ou les 4 bleus font faire la course parfaite en même temps est entré tous ensemble en finale !! Et pourquoi pas! Tout est devenu possible en 20.
Revenir sur la seconde place de Thomas Pechhacker impose de regarder son premier tour de la demi-finale… 11 points, deux de plus que Benito par exemple … puis un second tour à 3 … Et que dire de sa finale!!! Il y signe tout simplement le meilleur score avec Abel Mustieles en étant en plus le seul pilote à ne pas concéder d’échec sur les 5 dernières zones! Il a été tout simplement impressionnant et a retrouvé tout son potentiel lui qui a été timoré devant son public il y a 15 jours. N’oublions pas que l’Autrichien à 4 ans de moins que Mustieles ! ça laisse de l’espoir pour la suite.
Le Suèdois Joacim Nymann offre enfin aux pays nordiques un résultat plein d’espoir. Son talent est indéniable, mais il n’avait pas encore parvenu à faire la course, la course qu’il mérite. A Albertville, il avait se regard qui tue, cette détermination palpable du sportif si belle à voir. En demi-finale alors qu’il termine le premier tour en tête en compagnie de Mustieles, il ne va pas perdre pied, juste un petit échec sur la zone 2 freine sa marche en avant mais il termine quand même second. Il est en position idéal lors de la finale, mais son ami Thomas Pechhacker a été plus fort en marquant 5 points de moins. Lorsqu’il termine sa dernière zone, il est tout étonné quand son équipe lui apprend qu’il est sur le podium ! Son regard fait plaisir à voir, ces émotions du sportif qui vient de réussir la perf reste le moment qu’il ne faut pas louper …. on était là
Le grand bonhomme de cette Coupe du Monde a été au finale Abel Mustieles. Lui aussi il arrivé dans la nuit depuis Cahors, lui aussi a du se faire violence pour s’échauffer dès 9h00 du matin, mais voilà il avait besoin d’un succès pour se rassurer avant le mondial. Si il ne termine qu’avec deux points d’avance, on peut vous dire avec certitude qu’il n’a jamais tremblé. Quelques petites fautes sans conséquences. Musti est là, Musti a envie … Parfois on se demande même si il force tellement son pilotage est fluide. Pour preuve, il est devenu difficile de faire une photo ou l’Espagnol apparaît à son maximum.